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Nicaragua - Honduras - El salvador

  • Gwen
  • 12 mai 2017
  • 8 min de lecture

Nous nous dirigeons le 12 mars vers la frontière du Nicaragua non sans une appréhension vu la catastrophe de la frontière précédente. La sortie du Costa Rica se fait sans problème après tout de même 2 heures et demi d’attente, nous sommes arrivés en même temps que plusieurs bus.

A l’entrée au Nicaragua, nous acceptons l’aide de quelqu’un qui nous a été recommandé par un douanier comme étant un gars honnête. Erreur fatale ! Ce monsieur, nous dit qu’il prendra ce qu’on voudra bien lui donner. Au début il nous guide parfaitement pour le passage à l’immigration puis pour le véhicule, nous payons tout ce qui doit être payé (visa 5$ par personne + pour l’importation provisoire du véhicule + l’assurance véhicule obligatoire dans ce pays) et vient le moment de le payer et c’est là que nous apprenons que pour que nous passions plus vite il a soudoyé 2 policiers à qui il doit donner 20$ chacun + 20$ pour payer le passage au rayon X (nous apprendrons quelques jours plus tard qu’il n’y avait rien à payer par Julien des vagueauvent) et 20$ pour lui. Le passage de cette frontière a bien plombé le budget ! Il faut savoir que le salaire mensuel d’un professeur d’université au Nicaragua est de 80$ par mois. Nous nous sommes retrouvés malgré nous mêlé à un trafic que nous déplorons et sommes très en colère contre nous-même. On ne nous y reprendra plus.

Les trois pays suivants sont réputés peu sûrs et nous avions prévu de les passer assez rapidement mais au Nicaragua, il y a une des 8 plages accueillant la ponte des tortues Paslama entre Juillet et Février, les arribadas puis l’éclosion des oeufs 90 jours plus tard.

Au moment de la ponte sur le site de La Flor, il peut y avoir jusqu’à plusieurs centaines tortues en même temps sur la plage, presque impossible d’y poser un pied pour surpopulation de tortues. Le site est gardé par les militaires, la plupart du temps les œufs sont récupérés dans le sable pour éviter les vols des locaux qui les consomment et sont placés en incubateur (des gros sacs de toile remplis de sable)

quand les tortues naissent, elles sont lâchées sur le sable de nuit pour éviter d’être dévorées par les oiseaux. Le 13 mars, nous arrivons à la Flor, le gardien nous explique le fonctionnement moyennant un droit d’entrée dérisoire et nous invite à revenir à 20h pour pouvoir relâcher nous-mêmes des tortues à la mer. Nous partons sur la plage en compagnie de Luis, un guide, responsable de la première partie de la nuit à La Flor, il nous parle d’écologie, le pays n’est selon lui pas encore assez conscient de la beauté de sa nature et ne la protège pas. Après le lâcher des tortues, mise dans une panière pour pouvoir être versée sur le sable à 2 mètres environ de l’eau, nous longeons la plage avec une lumière non blanche (la lumière blanche leur fait perdre leurs repères) à la recherche d’éventuels nids en éclosion, nous en découvrons 4 sur la plage et voyons les petites tortues sortir et se diriger vers l’océan pacifique immédiatement, elles sont attirées par les reflets des vagues. Luis nous invite à les aider un peu et nous leur donnons un petit coup de main en ouvrant les nids pour faciliter la sortie des bébés. Le sexe des tortues dépend de la température pendant l’incubation des œufs, mâles pour la fourchette basse de température soit en dessous de 29,5° et femelles pour la température plus haute que 29,5°. Les tortues en incubation à exactement 29,5°C sont stériles et ne peuvent donc pas de reproduire. On observe du fait du réchauffement climatique une diminution du nombre de mâles.

La soirée passée à observer ce miracle de la nature fût riche en émotion. Nous dormons sur le parking de la plage, Luis malheureusement ne viendra pas nous réveiller, il nous avait indiqué avant de nous quitter que s’il voyait une tortue venir pour pondre il viendrait nous chercher. Au petit matin, les militaires reviennent avec des panières pleines de tortues, ce sont les tortues qui seront relâchées à la tombée de la nuit, elles sont nées au lever du jour et risquent de se faire dévorer par les oiseaux.

Seule une tortue pour 1000 parviendra à l’âge adulte, une fois dans l’eau, elles rencontrent encore de nombreux prédateurs, la mission de la Flor est d’essayer d’augmenter un peu ce pourcentage en essayant qu’elles atteignent au moins la mer.

Nous reprenons la route au matin mais nous arrêtons en chemin pour observer des singes hurleurs dans les arbres. Le Nicaragua est un pays relativement montagneux situé sur une plaque tectonique avec de nombreux volcans ( 40 en activité à ce jour) et beaucoup de tremblements de terre. Un immense lac, le lac Nicaragua occupe sa partie Sud, un nouveau canal est en construction pour désengorger celui du Panama mais en ce moment arrêté par manque de financement.

Nous faisons une petite escale dans la capitale Managua pour faire le plein de gaz, le fonctionnement la ville est assez étrange, il n’y a pas de nom de rue, il faut donc pour se repérer dans la ville connaitre les endroits phares et dire à 2 rues au nord de la place principale par exemple. Difficile de trouver son chemin.

Il n’est que midi et nous prenons la direction de la frontière, nous savons qu’il ne faut « que » 3 heures pour traverser le Honduras le prochain pays, nous décidons de tracer …. Le passage de frontière se fait sans souci, à la frontière nous attend le copain du monsieur qui nous pris une fortune pour le passage de la frontière précédente, il nous propose son aide en nous disant que son copain lui avait parlé de nous comme quoi on était sympa et qu’on aurait besoin de son aide … Nous refusons catégoriquement son aide en disant que son copain il est bien gentil mais il nous a coûté très cher !

Le Honduras est un pays réputé dangereux, c’est le pays qui détient l’indice le plus élevé d’homicides volontaire avec, en 2012, 90,4 homicides pour 100 000 habitants. Il existe les gangs mafieux « ultra violents » nommés « maras », trafic de stupéfiants, extorsions de fonds. Nous ne traînons pas, la route qui est semble-t-il la plus grande du pays est de très mauvaise qualité, les nids de poule se succèdent. L’extrême pauvreté du pays est visible partout. A 18h, il fait nuit et nous sommes arrêtés par un embouteillage, impossible de continuer plus loin pour arriver jusqu’à la frontière, après quelques kilomètres au pas, nous accédons à un point ioverlander dans une station-service dite comme étant gardée (généralement les gardes sont équipés d’un fusil à pompe), il fait très chaud et il est impossible de s’enfermer comme nous le faisons quand les environs ne sont pas sécurisés. Philippe décide de dormir à côté de la fenêtre toute ouverte avec la bombe à ours à proximité immédiate de sa main et non loin du tazer. Un homme vient nous voir, il nous parle de lui payer quelque chose mais nous ne comprenons pas vraiment qui il est, nous faisons un peu les bêtas qui ne comprennent pas ce qu’il raconte et il nous laisse tranquilles. La nuit fût très courte car très chaude et le matin nous nous dirigeons vers la frontière qui n’est plus qu’à quelques kilomètres, le passage est long pour le véhicule. Beaucoup de papiers sont demandés et nous attendons quasiment 3 heures sous un soleil de plomb, le douanier vient voir le camping-car mais il regarde juste le numéro de la plaque aucun autre contrôle.

Le Salvador n’a pas meilleure réputation que le Honduras, les maras y règnent également mais il y a parait-il de belles choses à voir, nous allons vers l’océan Pacifique.

J’en profite pour rendre hommage à Madeleine Lagadec, originaire de Guipavas, ma ville d’origine, qui perdit la vie dans d’atroces souffrances pendant la guerre civile qui déchira le pays dans les années 80. J’ai beaucoup pensé à elle et à sa famille pendant notre court séjour dans ce pays.

Après quelques courses dans un Walmart à San Miguel où Samuel charme un petit groupe de filles de 20 ans qui reste en extase devant ses yeux, nous arrivons dans une cité balnéaire locale la playa el espino, allons demander à « la tortuga verde » une plage privée s’ils peuvent nous accueillir, ils nous répondent qu’ils ont un autre site un peu plus loin sur la route qui est plus adapté pour nous. Nous y allons, personne n’occupe les lieux en apparence, nous ouvrons le portail et arrivons sur un grand parking devant la plage avec un grand restaurant-bar inoccupé. Il y a des robinets d’eau partout sur le site, un bac pour faire la lessive, nous en profitons pour faire un gros nettoyage du camping-car et de temps en temps nous voyons des gens arriver, rentrer par le portail en passant devant nous sans nous dire bonjour. Nous remarquons qu’il y a plein de cabañas occupées par des jeunes parlant anglais qui nous passent devant également comme si nous n’existions pas. Peu rassurés par la faune locale, nous décidons d’aller deux par deux nous baigner pour ne laisser le camping-car seul d’abord les adultes, puis les enfants (ne nous pouvons maintenant plus vraiment considérer Thomas comme un enfant avec son 1m80). C’est une plage de surf avec beaucoup de vagues et un courant latéral impressionnant, à tour de rôle nous nous amusons dans les vagues au moins une heure chacun et pouvons prendre une bonne douche bien chaude au retour. Et nous voyons la petite faune locale se préparer pour le repas, des tables sont placées sur la terrasse extérieure avec une vingtaine de couverts, nous craignons le pire en nous disant qu’ils allaient peut-être faire la fête toute la nuit, nous ne sentons aucune hostilité mais de l’indifférence totale à notre égard. La soirée fût très calme, pas un seul rire, quasiment aucune parole … étrange rassemblement.

Au matin, personne n’est encore venu nous voir pour réclamer le règlement de l’emplacement. Il semble que le parking fonctionne seulement le week-end pour les locaux, le restaurant est à ce moment ouvert et les jeunes gens présents sont peut-être ceux qui travaillent pour la Tortuga Verde qui est la propriété d’un américain.

Nous reprenons notre route pour visiter la route des fleurs, il y a beaucoup de monde sur les routes en piteux états nous prenons une petite route de campagne pour « tester » et passons pas une très jolie route entourée de champs de canne et arrivons ensuite dans un coin touristique du Salvador un parc le cerro verde autour d’un lac dans le cratère d’un volcan, l’endroit est très beau, nous essayons de trouver un bivouac pour la nuit et en consultant l’application Ioverlander, je vois un commentaire datant du mois précédent un couple s’est arrêté pour prendre des photos, deux minutes après leur arrivée, deux hommes ont débarqué avec des armes et les ont menacés avec l’arme sur la tempe de la femme en faisant un décompte, ils leur ont tout donnés ! Forts de cette information, nous continuons notre chemin pour aller visiter un site archéologique pas très loin de la frontière avec le Guatemala dans la ville de Chalchuapa le site de Casa Blanca, le guide du routard le conseille par rapport au site Tazumal car apparemment moins peuplé.

Nous ne resterons pas longtemps sur le site, nous l’avons trouvé décevant, seulement 3 petites pyramides, seul le musée était instructif car il évoquait tous les aspects de la civilisation maya.

Et hop, nous passons encore une frontière pour entrer dans notre douzième pays depuis le début du voyage, le Guatemala.


 
 
 

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