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L'Utah

  • Gwen
  • 30 juin 2017
  • 5 min de lecture

Nous étions déjà venus dans l’Utah il y a 4 ans et avions gardé des souvenirs mémorables de cet état qui a une histoire un peu particulière : les mormons ou les membres de l’église de Jesus-Christ des saints du dernier jour haïes pour leur prosélytisme exacerbé, leur esprit d’entreprise et la polygamie ont été chassés de différents états et ont fait de l’Utah leur terre promise au milieu du 19ème siècle, une terre dont personne ne voulait. A Salt lake city, ils ont créé un réseau d’irrigation qui a permis de transformer cette terre auparavant totalement stérile en plaine fertile.

Nous nous dirigeons vers la Dixie National Forest et retrouvons le même bivouac avec une table, un foyer gratuit au beau milieu de la forêt.

Au matin, Philippe et Thomas partent pêcher et pensant faire quelques images emportent le drone. Le lac est à 5 kilomètres mais la route est totalement enneigée, l’avancée est difficile et … le lac s’avère être complètement gelé. Ils décident de faire un repérage grâce au drone, à encore 3 kilomètres environ, ils trouvent un autre lac et continuent leur traversée dans la neige épaisse. Ils commencent leur pêche et reviennent au camping-car (partis à 13h, ils rentrent à 19h) avec de très belles truites dont une de 72 cm que nous découpons en darnes.

Le 5 mai, nous redescendons à Torrey au visitor center pour pouvoir profiter de la connexion internet. En redescendant, je reçois un whatsApps de Sandra des vagueauvent, « nous sommes au visitor center de Torrey, vous êtes où ? » Nous faisons la surprise aux filles en faisant semblant de ne pas les voir puis nous les emmenons avec nous dans notre coin de paradis de la Dixie Forest. Philippe avait promis à Julien de lui apprendre à pêcher, nous partons donc tous dès le lendemain matin pour quelques kilomètres de randonnée avec les provisions de bacon à faire griller là-haut. Après la journée de pêche fructueuse et après avoir converti deux nouvelles personnes à la pêche, Céleste et Julien, nous préparons un délicieux ceviche au lait de coco.

Nous décidons de partir visiter le parc de Brice Canyon tous ensemble, nous rencontrons la moro family morofamilytour.com. Déjà depuis plus de 6 mois aux Etats-Unis avec leur 2 enfants et les parents de Mickael venus les rejoindre pour quelques jours.

Ce parc est une merveille absolue de la nature, des centaines des pitons roses, rouges, orange s’élèvent vers le ciel. Les indiens avaient baptisé le lieu « Angkaku-wass-a-wits », « les pierres rouges qui se tiennent comme des hommes ». Une première vue permet de voir tout l’amphithéâtre, nous partons faire une randonnée en compagnie des vagueauvent dans le cœur du canyon au milieu des pitons, la veille les moro avaient eu de la neige pendant leur balade, nous nous avons une température bien au-dessus de 0°, il y fait même très chaud.

Les véhicules sont des fois très impressionnants aux Etats Unis.

Nous nous séparons des vagueauvent eux font route vers l’Ouest pour retrouver leur famille pour quelques vacances et nous faisons plein Est. Au soir, nous trouvons un bivouac dans la Dixie Forest, après une promenade en forêt, une harde de biches se laisse prendre en photo par Thomas.

Après la traversée du parc Capitol Reef, nous arrivons à la très agréable ville de Moab où nous avons prévu une escale technique. Changement de pneus, ceux que nous avons changé au Chili commencent à être franchement usés et sous les conseils de Julien des vagueauvent nous voulons mettre à l’avant des BF goodrich donné pour 80 000 km dans les conditions normales d’utilisation ce qui n’est pas vraiment notre cas (nous aimons tellement nous perdre le long des pistes …).

Changement de bouteilles de gaz, nous avions gardé depuis le début du voyage nos bouteilles françaises, nous avons toujours réussi à les faire remplir mais parfois avec quelques difficultés, vu que le camping-car restera au Mexique, nous nous sommes qu’il serait plus facile de fonctionner maintenant avec des bouteilles de gaz américaines. Nous achetons donc le détenteur et les bouteilles de gaz. Nous posons également la question des plaquettes de frein dans différents garages mais il n’y en a pas, nous avons donc sur notre véhicule des plaquettes bricolées du Mexique et par moment nous n’avons pas franchement confiance.

Moab est une petite ville très touristique qui bouge beaucoup, elle est située entre deux parcs d’exception « Arches » et « canyonlands ». La visite de Arches est toujours un grand plaisir, 2000 arches se détachent dans le paysage. Le grès rose dans lequel sont formées les arches, fut déposé et enfoui au fond d’une ancienne mer intérieure il y a 150 millions d’années, à la période du jurassique. Par suite du soulèvement du plateau du Colorado, des dômes de grès réapparurent en surface. L’érosion les a d’abord transformés en fines tranches de pierre. Puis, hiver après hiver, l’eau gelant au cœur de la roche a ouvert des « fenêtres » dans le grès. Pour qu’une arche soit officielle, son ouverture doit afficher un diamètre d’au moins un mètre.

La windows section abritent les plus grandes arches du parc, notamment double arch, que Samuel prend un grand plaisir à escalader.

La randonnée pour voir delicate arch, l’arche symbole de l’Utah présente sur les plaques d’immatriculation de l’état, fait 5 kilomètres, nous l’avions déjà réalisée il y a 4 ans mais sous un soleil de plomb, à l’entrée un ranger informe des dangers si nous oublions d’apporter de l’eau. Cette fois la saison est vraiment plus favorable à la balade. L’arche haute de 14m est toujours aussi majestueuse.

Le soir, nous bivouaquons en plein milieu d’un canyon, une impression d’être tout petit mais extrêmement privilégiés malgré le lit qui commence à être vraiment trop petit pour Thomas ou Thomas qui est trop grand...

Les nouveaux pneus nous permettent d’aller encore plus loin que d’habitude, ça promet …

Le jour suivant, le parc de canyonlands nous attend, tout d’abord la partie nord appelée Island in the sky (île dans le ciel). De très beaux points de vue permettant une superbe vision sur le Colorado qui serpente en contre-bas.

Nous découvrons également la Mesa arch après une promenade par un petit sentier qui ouvre une fenêtre de pierre de 27 m de large.

Pour la nuit, nous trouvons un bivouac proche de la sortie du parc, car au petit matin nous ne voulons pas louper le Dead horse point, une vue impressionnante du fleuve Colorado en forme de fer à cheval, nous sommes un peu déçus car la vue n’est pas aussi complète que nous l’avions imaginée.

Le parc a deux entrées séparées de 170 km, nous allons vers l’entrée de la zone appelée Needles car un grand nombre de pics rocheux en forme d’aiguilles y sont visibles, résultats de l’érosion de la roche saline et du grès. En route, nous croisons le Newspaper Rock, une grande paroi rocheuse emplie de pétroglyphes des Navajos.

Le Newspaper est surnommée Tse Hane par les indiens (le rocher qui raconte une histoire). Entre l’an 0 et l’an 1300 différentes civilisations y ont gravés des centaines de signes représentants des animaux, personnes, objets, … Les archéologues n’ont toujours pas de certitudes quant à l’objectif de cette œuvre.

Ce secteur du parc est totalement différent du précédent, avec des gros blocs de pierre ressemblant à des bouses de vaches, si, si, … A la fin de la route carrossable, nous laissons le camping-car et Thomas qui est plongé dans ses derniers cours et ses derniers devoirs du CNED pour marcher les 12 km qui nous séparent de la confluence entre le Colorado et la Green River. Une randonnée très agréable avec montée par une échelle, escalade avant d’accéder au point de vue.

Canyonlands possède un back country immense appelé le maze (le labyrinthe) des centaines de km parmi les plus reculés des Etats-Unis accessibles qu’en 4x4.

Nous trouvons à la sortie du parc un bivouac très fréquenté par les locaux au milieu de méandres de roches, nous n’avons pas pu prendre de photos car au matin un orage s’est déclenché et vu que le terrain était quelque peu boueux, nous nous sommes enfuis !! Un jour, nous y reviendrons avec 4 roues motrices.


 
 
 

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