Nevada - Californie
- Gwen
- 29 juin 2017
- 6 min de lecture
Le Samedi 22 avril, nous arrivons à Las Vegas dans le Nevada, nous installons sur le parking d’un hôtel où d’après Ioverlander la nuit est autorisée.
Au programme de la soirée, la visite du strip. Le Strip est apparu dans les années 50 avec les premiers hôtels-casinos c’est la section sud du Las Vegas Boulevard. Nous passons par l’hôtel le Paris-Las Vegas avec sa tour eiffel de 170 m, Samuel ne manque pas de faire une petite photo pour faire marcher ses copines en leur envoyant le message « finalement je suis rentré en France ».

L’hôtel Bellagio a été notre préféré, très raffiné, quelques galeries d’art et bien sûr le casino dans son cœur, malheureusement le musée « La Gallery of Fine Art » enfermant les richesses du propriétaire de l’hôtel, Rembrandt, Van Gogh, Manet, Matisse, Pollock, … était fermé. Nous avons découvert les très beaux tableaux de l’acteur Antony Hopkins.
Devant cet hôtel a lieu un spectacle son et lumière toutes les 30 minutes au rythme des fontaines.
Incontournable l’hôtel Ceasar’s Palace, surtout quand les enfants sont fans absolus de Hangover (titre en français : Very bad trip), on a essayé de les pousser à aller demander à la réception si c’était vraiment Jules César qui avait construit l’hôtel mais ils n’ont pas voulu … Nous n’avons pas vraiment apprécié la décoration, très kitch inspiré de la Rome antique, tout y est démesuré. Une affiche géante de Céline Dion est accrochée devant l’hôtel, la canadienne y donne 70 concerts par an, seulement pendant les vacances scolaires.

The mirage a un lagon avec volcan qui explose à heures fixes malheureusement pas à l’heure où nous sommes passés.
Le Treasure island est un bel hôtel avec des œuvres d’art impressionnantes dans le casino, notamment une Harley Davidson superbe en forme de corps de femme et une corne de mammouth finement sculpté. Devant l’hôtel, un galion grandeur nature offre un spectacle trois fois par jour.
The venetian reconstitue des endroits mythiques de Venise, un canal long de 365 m avec gondoles et gondoliers, pont, place St Marc, cafés en terrasse et lâchers de pigeons programmés. Toutes les pierres ont été directement importées d’Italie.
Nous jouons quelques dollars aux machines à sous du Circus circus, l’hôtel familial de Vegas avec les acrobates au-dessus des machines à sous.

Nous sommes Samedi soir et l’animation est omniprésente dans la rue, les tenues les plus affriolantes, les plus excentriques sont de sortie. Chacun se promène avec de grands verres de cocktail à la main ce qui est totalement différent du reste des Etats-Unis l’alcool est un sujet totalement tabou, héritage de la prohibition, même quand on achète de l’alcool dans un magasin, il doit être caché, un enfant n’a pas le droit de toucher une bouteille (les vagueauvent ont eu plusieurs aventures dans les magasins où la caissière interdisait les filles de prendre la bouteille pour la mettre dans le caddie). L’alcool est dans la plupart des états interdit au moins de 21 ans et est vendu dans des liquor’s shop.
Nous nous arrêtons diner dans un Denny’s, une chaîne de restaurant proposant des hamburgers bien sûr mais aussi des plats un peu plus évolués et nous assistons à une scène emplie d’humanité. Un mendiant en fauteuil roulant entre dans le restaurant accompagné du garde, nous avions remarqué l’homme faisant la manche devant le restaurant à notre arrivée. Une pancarte est écrite sur le côté indiquant que le mendiant ne peut pas manger seul. Le garde compte son argent patiemment, s’occupe entièrement de lui, lui commande à manger, le fait manger.
Nous retrouvons le camping-car vers les minuits, au matin un petit mot très courtois est accroché au pare-brise. « Nous sommes vraiment désolés mais vous ne pouvez pas rester dormir ici, il vous faut partir avant midi » Ça tombe bien c’est ce que nous avions l’intention de faire.
Le dimanche 23 avril, vers les 11h, nous reprenons la route pour se diriger vers la Death Valley qui est en Californie, en grande partie située en dessous du niveau de la mer, comme son nom l’indique il y fait très chaud, dans le camping-car, nous montons à 40° et nous sommes pourtant à la saison où la température est idéale pour pouvoir visiter le parc (jusqu’à 57° en été et -9 en hiver).

A l’époque glaciaire, la vallée était un immense lac de 190 km de long et 180 m de profondeur, puis il disparut et fut remplacé il y a 2000 ans par un autre lac qui s’évapora et laissa derrière lui de la saumure et du borax, ce qui explique les reflets métalliques du sel présent dans le désert.
Le parc est énorme, c’est le plus grand parc en superficie des Etats-Unis hors Alaska avec ses 13 500km2 mais peu d’espace est accessible. Il tombe seulement 4 cm d’eau par eau mais de façon très violente.
Dans ce parc nous découvrons aussi bien des montagnes colorées à Artist Palette que des dunes où il n’est pas recommandé de marcher après 10 heures du matin pour cause de « Extreme Heat Danger »



Nous trouvons un endroit pour bivouaquer à la sortie parc, juste à côté d’une mine après diner, Philippe me propose d’aller faire une promenade au clair de lune, je sors deux minutes après avec mes sandales et entend un bruit suspect et voit un serpent partir en agitant sa sonnette. C’était un serpent à sonnette cornu, il s’est prêté à une petite séance shooting photo.

Le lendemain, nous croisons le chemin d’un coyote qui lui aussi se prête au jeu des photos et est très curieux de notre présence.

Nous nous dirigeons vers le parc de Sequoia, notre arrivée se fait dans le brouillard complet, les séquoias n’en sont que plus mystérieux mais il fait un froid glacial, nous sortons du parc pour trouver un bivouac sauvage et trouvons l’entrée d’un camping fermé par un tas de neige, nous passons donc encore une fois en quelques heures de plus de 35° à 0 !
Les enfants en profitent pour se faire une petite bataille de boule de neige.

Le jour suivant nous revenons visiter le parc.
Dans les années 1870, des scieries firent leur apparition mais les habitants de la vallée se mobilisèrent pour pouvoir créer un parc et protégé les séquoias qui sont les ultimes survivants d’une espèce répandue dans tout l’hémisphère nord, il y a 175 millions d’années. Le séquoia est un géant aux pieds d’argile, ses racines s’étalent largement autour de lui mais s’enfoncent très peu dans le sol.
Le plus grand connu de l’espèce mesure 83 m de haut, 31 m de circonférence au sol, 11 m de diamètre à la base et 1 385t. La première grosse branche est à 40m de hauteur et la plus grosse branche affiche 2m de diamètre.








Le toucher des séquoias est étonnant l’écorce est recouverte d’une sorte de pelage doux.
Pour aller l’observer, nous marchons 3 km et au retour de notre randonnée, nous tombons sur Christiane et Jacques, deux français retraités en voyage en 4x4, que nous avons rencontré à Antigua au Guatemala, puis revus à Tikal et à Palenque au Mexique.

Encore une fois le monde est tout petit !
Le parc suivant est le célèbre Yosemite, seule la route principale est ouverte puisque nous sommes très tôt dans la saison et c’est le spring break, un vendredi, le parc est bondé, nous passons rapidement sans même faire une petite randonnée.
Nous suivons ensuite la route 49, appelée ainsi en souvenir du gold rush de 1849.
Des dizaines de milliers de chercheurs d’or du monde entier se sont précipités dans cette vallée, on peut encore voir énormément de traces de cette période. A l’époque, la Californie venait d’être rachetée au Mexique et la publicité a été faite pour peupler ce nouvel état. Malheureusement, l’or facile à ramasser a été trouvé rapidement et les chercheurs se retrouvent à creuser de plus en plus profondément par la suite, les petits sont donc obligés d’abandonner les lieux et de laisser les terrains aux grosses sociétés qui ont les moyens d’investir.
Nous nous arrêtons sur le bord d’une rivière à la recherche d’un bivouac pour la nuit. Philippe sort du camping-car pour avancer en marchant et entend un coup de feu, bizarre, il continue sa route et entend cette fois deux coups de feu, il s’arrête, regarde aux alentours, ne voit rien et fait un pas, cette fois plusieurs coup de fusil sont tirés en rafale … il fait marche arrière !! Il doit encore y avoir quelques grammes d’or à récolter …
Le prochain objectif étant de rejoindre la région de capitol reef dans l’Utah, nous entamons la traversée du Nevada, sur la carte quelques villages sont notés mais à la place de villages nous nous rendons compte qu’il n’y a que la plupart du temps que deux maisons voir même des mobilhomes au milieu d’un grand désert aride.

Nous avons tout de même apprécié cette route parsemée de Joshuas (une plante géante à branches multiples qui peut atteindre 10 m de haut) avec des bivouacs au milieu de nulle part, ancienne exploitation minière abandonnée.




Les enfants commencent à chercher du borax qu’il y a en quantité par ici, d’origine volcanique, il peut être utilisé dans divers domaines, l’industrie aéronautique, la production de fibres de verre et de matériaux isolants, les engrais ou encore le vernis à poterie … Avant d’entrer dans l’état de l’Utah, nous cheminons sur la extraterrestrial Highway, la route des extraterrestres.


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