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Le Colorado

  • Gwen
  • 30 juin 2017
  • 7 min de lecture

Nous quittons l’Utah pour le Colorado en empruntant une route indiquée scenic by way sur la carte, nous parcourons une belle route serpentant dans un canyon, de nombreuses mines sont abandonnées sur les flancs des montagnes, mines d’or, d’argent, d’argile, … Le Colorado a connu son âge d’or en 1858 quand ont été découvert de l’or, du cuivre et de l’argent. On prospecte les gorges et les forêts tout en bâtissant rapidement des villes. Aujourd’hui, l’or blanc a remplacé l’or jaune, la plupart des pics dépassent 3000 m et 54, les 4000 m, le Colorado abrite les plus belles et grandes stations de ski des Etats-Unis.

Nous nous installons dans un campground gratuit au bord de la rivière en contrebas de la route.

Il fait très froid, nous profitons du foyer pour faire cuire des ribs à l’extérieur, nous mangeons tranquillement à l’intérieur, il commence à neiger et tout à coup Philippe tend le bras en avant sans pouvoir sortir un mot, un loup s’approche du foyer à 3 m de nous, le renifle et s’en va tranquillement. Thomas sort précipitamment avec l’appareil photo et essaye de le traquer pour une petite photo, il passe environ ½ heure à le suivre et réussi à avoir une photo sous la neige et loin donc pas très nette. A 17h, Philippe et Thomas partent faire un affût pour essayer de photographier d’autres animaux, il neige beaucoup, il fait très froid, Samuel et moi restons bien au chaud devant un film. Ils reviennent après deux heures bredouilles. Il continue à neiger. Nous nous couchons et au matin, tout est entièrement couvert d’une bonne couche de neige. Première chose à faire monter sur le toit pour enlever le plus de neige possible, nous avions peur pour les infiltrations d’eau et également pour déneiger le panneau solaire. Nous démarrons en prenant un bon élan pour pouvoir monter la côte sans soucis et nous y parvenons parfaitement malgré toute la neige sur la route ! Ouf ! Nous nous arrêtons dans le visitor center de la petite ville minière de Silverton où nous profitons de la connexion internet en attendant que la neige fonde autour de nous, sachant qu’il y a encore deux sommets à passer qui sont respectivement à 10 910 et 10 640 feet soit 3325 et 3243 mètres.

Soudain il se remet à neiger, nous remballons au plus vite pour prendre la route et ne pas rester coincés dans la vallée. En route, nous croisons encore énormément de mines pour la plupart abandonnées, la visibilité est faible, la neige tombe à gros flocons, une fois sortis de cette vallée escarpée, la température remonte sensiblement, nous nous dirigeons vers le mont Antero, célèbre dans le monde entier pour l’émission qui y a été tournée sur les chercheurs de pierres précieuses, nous nous installons dans la forêt à proximité, une randonnée monte sur le mont mais impossible d’y accéder, il y a encore beaucoup trop de neige au sommet. Qu’à cela ne tienne, nous partons en randonnée avec Samuel, Thomas étant toujours obligé de se plonger dans ses cours pour la dernière ligne droite.

Dans le sac de randonnée, les battées et les pelles. Nous trouvons une petite rivière et commençons à chercher le précieux métal, une heure plus tard, nous n’avons trouvé que du mica, nous rendrons donc bredouilles.

En se promenant en camping-car, nous tombons sur une ville fantôme de St Elmo, très bien conservée grâce aux efforts d’une association et de locaux très motivés.

En reprenant la route nous passons pas Leadville pour trouver un bivouac devant un barrage de castors. La soirée entière sera consacrée à observer cet animal qui n’aura pas du tout peur et dont on pourra s’approcher sans problèmes.

Le 22 mai, nous prenons la route de montagne menant à Aspen, catastrophe, un souriceau tombe du tableau de bord ! Il faut tout démonter et nous nous rendons compte qu’il y a plein d’autres souris ce qui peut être très problématique pour le moteur, elles ont déjà commencé à manger une bonne partie de l’isolant. C’est parti pour un safari souris, nous sommes installés à côté d’une rivière avec la neige partout aux alentours, un groupe de trois personnes arrive, voyant le moteur ouvert, ils nous demandent si tout va bien et Philippe leur dit : « We have a moose in the motor » ! Et Thomas rétorque « yes, yes plenty moose every where ». Là réside la difficulté des langues … une petite erreur de prononciation et tout le monde vous prend pour des fous … Moose veut dire élan et mouse, souris … Nous voyons les personnes se décomposer et nous proposer d’aller au village voisin si nous avions besoin de quoi que ce soit. Il a fallu que je leur montre une souris pour qu’ils retrouvent de la couleur. Nous avions déjà eu une souris en terre de feu chilienne donc nous avions conservé deux pièges, donc après 3 heures à essayer de toutes les dénicher, il commence à neiger sévèrement, nous installons les pièges.

Dans les jours qui suivent nous attraperons avec les pièges et les tapettes que nous avons acheté par la suite 16 souris, de 3 générations, comme nous avons récupérer des informations sur les souris et que la période de gestation d’une souris est de 3 semaines, nous avons estimé que nous avions des souris depuis plus d’un mois.

Avant d’arriver à Aspen nous passons par l’independence Pass, il vient d’être ouvert et un grand nombre de personnes s’y précipite pour faire du hors-piste sur les montagnes alentours immaculées. Aspen est une des stations huppées de ski prisée par la Jet-Set où tout est parfaitement organisé, aseptisé. Nous revenons à notre bivouac aux castors. Le lendemain il pleut sans arrêt, nous puisons tous sur l’électricité, le matin pour le petit-déjeuner, nous réchauffons des croissants au four électrique, le midi nous cuisons un rôti de porc également au four. Vers les 16h, nous tentons de démarrer le véhicule mais la batterie est à plat … Pas de panique, nous passons une nuit tranquille, le lendemain le soleil brille et après 2 heures de charge grâce au panneau solaire, les batteries sont toutes totalement chargées et nous pouvons repartir sans soucis.

Nous avons repéré à quelques kilomètres le départ d’une randonnée pour un lac de montagne de 8 km, nous nous préparons Philippe et moi pour commencer l’ascension, c’est très agréable mais au bout de 3 km, la neige s’installe, nous nous trouvons devant une rivière le pont est tombé, nous nous voyons dans l’obligation de traverser avec multiples précautions sur un pont formé par la neige. Le sentier n’est plus visible de essayons de trouver le lac à l’instinct mais sommes condamnés à abandonner à quelques mètres sans doute, aucune trace humaine, nous étions peut-être les premiers humains à s’aventurer par-là cette année. Au retour, nous croisons Norman et son amie Dora, nous discutons un moment et il nous invite le soir chez lui à Edwards, une station de ski située à 30 minutes de route de l’endroit où nous sommes. Nous acceptons avec plaisir son invitation. Quelques minutes plus tard, nous faisons la connaissance de Dimitri et son épouse, Dimitri parle parfaitement français, c’est un grec né à Alexandrie et qui a fait ses études au lycée français et vit maintenant dans le Colorado, en Octobre ils viennent passer 3 semaines à Mexico, nous leur avons bien entendu proposé de venir passer un moment avec nous. Après un arrêt pour acheter un bouquet de fleurs, nous arrivons sur les hauteurs d’Edwards chez Karen et Norman, ils habitent dans une jolie maison mitoyenne avec une vue splendide sur toute la vallée.

Ils nous invitent avec leur amie Donna à un repas typiquement américain. Ribs sauce barbecue, salade, maïs, beans et en dessert glace et cookies. Nous passons en leur compagnie, une excellente soirée et apprenons un peu plus sur la société américaine et sur l’histoire de la région. Karen et Norman sont tous les deux instructeurs de ski, mais Norman a aussi travaillé pour le gouvernement Clinton à la maison blanche. Dora quant à elle est professeur de mathématiques mais il y a quelques années elle travaillait au parc Yellowstone pour la réintroduction de certains animaux comme les loups du pic des druides rendus célèbres par National Géographic. Autant vous dire que la soirée a été riche en échanges.

Norman nous a parlé de la ville voisine de Leadville, après la ruée vers l’or en Californie, il y a eu une ruée vers l’or au Colorado et la ville de Leadville est devenue la ville la plus riche des Etats-Unis en quelques années. Les sous-sols y sont très creusés, il y a plus de 200 km de tunnels.

Une des survivantes du Titanic, Molly Brown qui sauva 14 personnes fut fortune avec son mari dans les mines d’or de cette petite ville.

Pendant la seconde guerre mondiale, les américains ont eu peur d’une invasion des allemands d’un côté et des japonais de l’autre et ont créé un régiment alpin au cœur du Colorado, à la fin de la guerre, les militaires ne désirant pas abandonner leur nouveau talent ont installé les grandes stations, Aspen, Beaver creek, Breckenbridge, Vail, Telluride mais aussi Jackson Hole dans le Wyoming.

Nous dormons sur leur parking et au matin après une interview avec l’émission à ALP à 5h45 du matin et oui pour la France il est 13h45, ils nous invitent au petit-déjeuner, là aussi typiquement américain, omelette aux tomates et oignons, bacon et toasts grillés. Elle me propose également de faire une machine à laver, ce qui n’est jamais de refus.

Après ce merveilleux moment passé en leur compagnie, nous faisons route vers Denver, j’ai rendez-vous pour mon visa de travail au consulat mexicain le 30 mai. Mon entretien a lieu à 9h, je me présente avec tous les papiers mais il me manque une photo d’identité, tout est prévu à l’étage pour en faire.

Après 2 heures d’attente et d’entretien, je ressors avec mon visa de travail valable 3 ans. Ouf, nous avions peur de devoir attendre sur place ou de devoir se rapprocher d’un autre consulat mexicain pour réceptionner le visa. Finalement la procédure d’obtention du visa a été on ne peut plus simple.

Il y a un garage Fiat à Denver et nous avons besoin de changer nos plaquettes de frein, les nôtres sont des bricolages équatoriens d’abord puis mexicains puisque nous n’avons pas trouvé notre modèle sur le continent (merci Oscaro à qui nous avions commandé avant de partir plusieurs pièces de rechanges mais nous n’avons jamais reçu la commande, retard de livraison). Le garage Fiat de Denver ne fait les modèles Fiat qu’à partir de 2012 soit l’arrivée des 500 sur le marché, avant Fiat n’existait pas aux Etats-Unis donc aucun travail n’est effectué sur les véhicules plus âgés et aucune pièce disponible. Tant pis, nous restons avec nos plaquettes bricolées.


 
 
 

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