Le Nouveau Mexique
- Gwen
- 12 juin 2017
- 5 min de lecture
Le 7 avril, nous reprenons la route laissant derrière nous les vagueauvent pour le Nouveau Mexique et le Parc de Carlsbad Caverns National Park, nous trouvons un bivouac dans le désert juste à côté de deux grottes que nous explorons avec nos petites lampes, un des boyaux très étroit s’avance sous la terre pendant plusieurs dizaines de mètres.






Le parc de Carslbad Caverns est un ensemble de grottes, le plus vaste connu au monde. Les cavernes sont drapées de concrétions calcaires qui forment un labyrinthe jusqu’à plus de 300 mètres sous terre. Elles ont été creusées par l’acide sulfurique qui a dissous le calcaire et l’a sculpté en formes étranges.
La plus grande salle est Big Room, elle mesure 610m de long et 335m de large sous des plafonds de 30 à 60 m de hauteur. Les concrétions y sont encore très actives, Twins Domes, Fairland, Giant Pole (19 m de haut), Crystal Spring Dome, etc, … L’éclairage est judicieux et donne une dimension à l’ensemble exceptionnelle. La visite dure 3 heures, 3 heures de pure beauté, le lieu est impressionnant. Nous entrons au niveau de la Natural Entrance qui suit les traces des explorateurs de la grotte en 1901, en été c’est le repaire d’une immense colonie de chauve-souris. Au coucher de soleil, elles sortent pour chasser les insectes. Au début du XX siècle, la couche de guano déposée par ces animaux a beaucoup intéressé pour l’engrais.

Nous passons par la célèbre ville de Roswell,

je cite Wikipédia : L’affaire de Roswell (Roswell Incident) concerne l'écrasement au sol, près de Roswell au Nouveau-Mexique (États-Unis), en juillet 1947, de ce qui est présenté, selon les versions, comme un ballon-sonde ou comme un objet volant non identifié (ovni). Pour les principales associations d'ufologues, cet événement est l'un des éléments les plus probants de la visite de la Terre par une civilisation extraterrestre avancée. Pour les autorités militaires et les ufologues sceptiques, il s'agit seulement d'un mythe moderne maintenu par les mécanismes socio-psychologiques habituels de ce type de phénomènes.
Le gouvernement américain explique l'incident par l'écrasement d'un ballon-sonde ultra-secret (Mogul) destiné à espionner les expériences nucléaires militaires soviétiques (premier essai nucléaire en août 1949). Les partisans de la thèse extra-terrestre soutiennent que l'épave retrouvée est celle d'un ovni extraterrestre, récupéré et dissimulé par les militaires.
En raison des nombreux témoignages soutenant l'hypothèse extra-terrestre à Roswell, l'écrasement et la récupération supposés d'un ovni ont depuis évolué en phénomène de culture populaire hyper-médiatisé. Roswell est devenu l'une des plus célèbres manifestations supposées d'extra-terrestres.
Sur notre remontée vers la ville d’Albuquerque, nous nous arrêtons pour la nuit dans la Magdalena Mountain où il a un petit bivouac organisé mais gratuit avec juste des toilettes sèches. Quelques minutes plus tard arrive un grand bus américain avec la voiture attelée à l’arrière. Depuis notre arrivée aux US, nous nous sentons tout petits, nous étions dans les tailles moyennes dans tous les autres pays traversés et ici nous sommes ridiculeusement petits. Certains nous demande comment nous faisons pour vivre dans une surface aussi minuscule. Nous commençons une partie de pétanque et la femme du camping-car américain vient nous dire bonjour, nous sympathisons immédiatement et les invitons à venir boire un verre. Holly et Terry ont quitté leur travail provisoirement pour partir à la découverte de leur pays pendant 2, 3 ans et reprennent très bientôt leur travail pour leurs dernières années avant la retraite. Ils nous donnent des indications précieuses sur l’Alaska. Holly est productrice notamment pour National Geographic et nous offre deux de ses DVD que nous regarderons avec plaisir.

Puis partons pour la ville d’Albuquerque, nous avons besoin de faire la vidange, les vagueauvent sont aussi au garage. Une fois la vidange effectuée, nous allons visiter le « Albuquerque Museum of Art and History ». C’est un musée consacré à l’histoire des armes atomiques, le Manhattan Project, l’invention de la bombe nucléaire y est décrite. En août 1939, Albert Einstein par une lettre prévient le président Roosevelt que des travaux ont lieu par des savants allemands pour la création de la bombe nucléaire. Dès 1940, les américains se lancent dans le Manhattan Project pour tenter de devancer les allemands. La petite ville secrète de Los alamos (les peupliers) est créée non loin d’Albuquerque pour devenir le centre de recherche nucléaire. Le premier essai d’explosion atomique a lieu le 16 juillet 1945 dans le désert du Nouveau Mexique. Trois semaines plus tard, le 6 août 1945 l’armée américaine lâche la bombe « Little Boy » sur Hiroshima puis le 9 août « Fat Man » est jetée sur Nagasaki.
Sa visite commence par traiter l’utilité du nucléaire, le stockage des déchets, la médecine nucléaire, il est organisé de manière ludique avec des expérimentations possibles avec quelques doses de propagande d’Areva sur la manière de traiter les aliments par le nucléaire pour en augmenter sa conservation ou encore sur le fait que le nucléaire est la seule possible et la plus économique source d’énergie. Nous sommes surpris d’apprendre que l’électricité des Etats-Unis est essentiellement fournie par le charbon.
Le musée évoque également la guerre froide, le démantèlement du mur de Berlin et présente quelques modèles d’avions militaires.

La Old town date du début du XVI e siècle, elle est sur le modèle d’un village espagnol traditionnel avec une place centrale, son église, l’église San Felipe Neri et les bâtiments du gouverneur, aujourd’hui de nombreuses boutiques d’artisanat sont présentes tout autour de la place.


Une petite balade dans les rues de Santa Fe où nous entrons dans quelques galeries d’Art, Philippe a hâte de se remettre à peindre et c’est toujours intéressant de contempler les œuvres d’artistes peintres et sculpteurs. Santa Fe est une ville aux maisons basses en adobe aux tons ocres et roses, ordonnés autour de sa plaza centrale. Elle a toujours attiré les écrivains, les exilés et les artistes. La cathédrale Saint Francis est d’inspiration romane et a été érigée sous l’impulsion de Jean-Baptiste Lamy archevêque originaire d’auvergne.

Un peu plus au Nord la ville de Taos évoque elle aussi l’époque mexicaine maisons basses en adobe autour de la plaza. En 1898, deux peintres Bert Phillips et Ernest L. Blumenschein cassent la roue de leur chariot non loin de Taos. Ils sont séduits par la ville et s’y installent et y fondent la Taos Society of artists. La ville compte maintenant 80 galeries d’Art.
Nous nous arrêtons pour la nuit à côté du Gorge Bridge, un pont métallique à une seule arche. Des montgolfières se risquent régulièrement à passer sous le pont.
Le jour suivant, nous parcourons la route qui passe par les villages pueblos accueillant les Native Americans, les indiens d’Amérique. Ce sont des communautés indiennes, chaque pueblo a son gouvernement souverain et ses lois propres. Nous n’avons pas pu visiter de pueblo, un des pueblos était fermé à la visite car une fête traditionnelle y était organisée de plus nous avions comme le sentiment d’être en position de voyeurs et cela nous déplait fortement. Nous avons donc seulement traversé la région, nous passons également par la ville de Los Alamos là où la bombe atomique a été inventé, une ville vivant encore essentiellement grâce aux militaires, un centre d’étude est toujours présent. Nous empruntons le frigoles canyon (le canyon des haricots) où des anciennes maisons troglodytes indiennes sont visibles. En retrouvant la « grande » route nous passons par une étape célèbre de la route 66.
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