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Le Costa Rica

  • Gwen
  • 6 mai 2017
  • 8 min de lecture

Le côté sortie du Panama n’est pas un problème, tout se fait assez rapidement mais du côté entrée du Costa Rica, ça se gâte. Nous y sommes accueillis par un monsieur travaillant pour la douane qui nous guide dans les différentes procédures, le passage à la douane pour les personnes pas de soucis, il demande ensuite à Philippe de faire les papiers de l’assurance du véhicule et pour moi d’aller récupérer les papiers pour faire l’importation temporaire du véhicule (comme cela se fait depuis le début du voyage dans toutes les douanes traversées, donc nous sommes coutumiers du fait). Je tombe sur un monsieur avec les yeux injectés de sang qui me répond à peine et ne me regarde pas dans les yeux et me tend d’un geste dédaigneux, les papiers à remplir. Je commence à les remplir dans un coin de la salle et reviens le voir pour qu’il m’éclaircisse un point du formulaire, le numéro de chassis étant écrit différemment que dans les autres pays. Je rejoins Philippe qui finit l’assurance et nous retournons tous les deux dans le bureau, nous lui tendons tous les papiers, le dossier est parfaitement en règle. Je reste pas loin de son bureau pendant que Philippe va s’asseoir plus loin comme nous faisons d’habitude pour aider les douaniers puisque nos papiers sont en français, il cherche les informations, je lui propose mon aide mais il ne daigne même pas me répondre. Du coup je le laisse faire jusqu’au moment où me regarde avec un air de dégoût total en me disant où est écrit la marque du véhicule, je lui explique que c’est un camping-car et que le nom de la marque du véhicule n’est pas marqué sur la carte grise mais seulement sur le véhicule. Il continue à remplir les papiers en tapant sur son clavier avec un doigt… il a tout son temps le monsieur … au bout d’une demi-heure environ il me rend les papiers toujours avec un air dédaigneux … je ne peux pas vous laisser passer, il y a pas marqué le nom du véhicule, vous n’êtes pas en règle, je veux un papier où il y a écrit FIAT … PARDON ! En désespoir de cause, nous allons essayer de trouver un responsable qui est rentré chez lui, il est 19h un samedi soir. Nous demandons à la police douanière d’intervenir en lui expliquant que nous avons deux enfants que le douanier ne veut pas nous laisser passer alors que nous avons déjà passer au moins 12 fois des frontières et que nous n’avons jamais eu une seule difficulté. Ils nous expliquent que tous les pays sont différents. Euh, certes mais quand tout est en règle ? Il nous accompagne pour voir l’agent et avoir des explications, l’agent lui répond qu’il va nous falloir passer la nuit dans le no man’s land et voir le responsable le lendemain. Philippe sort en lui disant povre hombre, eres pequeñito …

Nous sortons pour rejoindre le camping-car et dire aux enfants que nous sommes obligés de passer la nuit là à 35°.

Philippe tout à coup me donne les papiers qu’il tenait, nous voyons arriver ce cher agent très agressif, je m’interpose entre lui et Philippe car je sens bien que Philippe est capable de lui envoyer son poing dans la figure. L’agent est accompagné de deux témoins il dit avoir appelé la police pour porter plainte contre nous. Nous attendons la police, pendant ce temps je discute avec un des témoins en lui expliquant que l’on ne comprenait absolument pas la situation, tout est en règle et il ne veut pas nous laisser passer ! Je pars chercher une carte SIM pour mon téléphone pour pouvoir appeler l’ambassade de France qui ne réponds pas le Samedi soir et donne un numéro d’urgence qui atterrit sur rien … La police arrive, l’agent porte plainte contre nous et nous contre lui.

Chacun regagne ses « appartements » et nous partons à la recherche d’un éventuel papier où il y aurait écrit FIAT, nous en trouvons un qui est le papier d’une vieille assurance, donc qui n’a absolument rien d’officiel mais au bluff, ça va peut-être fonctionner. Philippe y va seul, puisque le problème c’était apparemment moi pour l’agent. Il lui présente le papier et il lui répond ben voilà ça c’est bon !! Mais de toute façon, j’ai déjà fait mon rapport à mon supérieur et vous êtes obligés d’attendre jusqu’à demain matin pour le rencontrer, je ne peux pas vous laisser passer. Et puis vous comprenez, votre femme là, elle m’a agressée …

Nous avons passé 16 heures d’attente entre les deux frontières, avec une rencontre agréable tout de même un jeune couple Franco-canadien à vélo qui fait terre de feu Alaska en deux fois. La première fois ils ont fait en 9 mois Ushuaia Colombie, ils sont repartis travailler au Canada, cette fois-ci, ils étaient partis de l’Alaska il y a 6 mois et achevaient leur périple quelques jours plus tard au Panama, ils étaient à leur dernier traversée de frontière avant le grand retour pour aller travailler au Canada.

Au matin, on nous avait dit d’aller rencontrer le responsable dès 8h30 dans son bureau, il n’est pas là, 9h00 toujours pas. Philippe va directement à la douane en espérant que ce ne soit plus le même agent, il tombe sur une femme qui est tout de suite prévenue de notre identité par un des « témoins » de la veille. L’agent avait écrit un dossier de plusieurs pages sur son « agression » et déclaré que nous avions des fausses plaques d’immatriculation. La femme quant à elle remplit les papiers mais ne comprend absolument pas pourquoi il y a eu un blocage dès qu’elle entre notre véhicule dans son ordinateur, il sort tout de suite, nous sommes totalement en règle. Philippe lui dit que le monsieur avait sans doute des problèmes, « mais c’était pas le monsieur avec les cheveux jaunes ? » Il a eu le droit a un rictus bien caractéristique du « Ah je comprends pourquoi !! »

Ouf enfin nous voilà sortis de cet enfer et nous arrivons directement au paradis !

Le Costa Rica est un pays très soucieux de son écologie, elle comporte 5% de la biodiversité mondiale.

La plupart des plages sont conservées à l’état naturel et préservées par des lois de protection du littoral.

Ce pays a aboli son armée est 1949, il est un modèle de paix sociale et de démocratie, sa devise est ꜟ Vivan siempre el trabajo y la paz ! (Que vivent à jamais le travail et la paix !)

Le drapeau du Costa Rica est établi avec les trois couleurs de la France : bleu, blanc, rouge avec 5 bandes horizontales. Le président de la République costaricaine déclara en 1848 « La France dresse ses couleurs verticalement, car elle est au centre de la civilisation. Le Costa Rica les érigera horizontalement car c’est une nation qui commence à recevoir les premiers rayons de sa véritable indépendance et de la civilisation du siècle »

Le taux d’alphabétisation est de 97% sans aucun doute le taux le plus élevé de toute l’Amérique latine.

Le seul hic du pays, il est cher, la nourriture, les logements, les entrées des parcs, etc, …

La route nous mène vers la péninsule de Osa, le bivouac est parfait sur le bord de la plage de sable fin dans une baie abritée du vent et des vagues, nous en profitons pour sortir les canoës tranquillement, paisiblement. Les enfants travaillent dehors sous les cris des haras et des singes hurleurs.

Nous faisons quelques petites pauses dégustations de noix de coco dans le hamac généreusement offert par ma collègue de l’année dernière et baignades dans l’eau chaude de la mer. Nous restons sur le bivouac quelques jours dans la quiétude et le bonheur le plus total.

Mais il faut tout de même reprendre la route … le prochain bivouac est un bord de plage également auquel nous accédons en passant un petit gué, le camping-car ayant été raboté depuis notre passage à Cuzco au Pérou, nous ne craignons plus rien !!! Mais cette fois c’est la roue de secours qui est accrochée sous le camping-car qui se décroche et tombe dans la rivière.

Les routes d’Amérique du Sud et centrale sont souvent semées d’embuches comme les bordos (ou topès ou gendarme couché ou ralentisseurs ou bump ou tumulos ou reductor ou… ) et les nids de poules nombreux. Depuis le tout début du voyage en Argentine nous touchions régulièrement à l’arrière, la première élimination a été fait rapidement, la suppression du marche-pied qui de toute façon avait toujours été un souci puis le découpage de l’arrière. Le camping-car est passé après cela en presque mode véritable 4x4 et prend toutes les pistes sans problèmes.

Le bivouac est situé sur une plage payante 5$ la journée où il y a bien plus de monde que la veille mais très tranquille également, elle est bordée de falaises, la mer est plus agitée mais baignable tout de même. Une très agréable française installée au Canada depuis des nombreuses années et qui vit aujourd'hui entre le Costa Rica où elle possède deux maisons et le Canada vient discuter avec nous des bonnes conditions de vie costaricaine.

Il fait très chaud, nous décidons d’aller prendre un peu de fraicheur dans les montagnes, nous nous dirigeons vers le centre du pays et le parc national Los Quetzales, ce parc est LE lieu où nous pouvons espérer voir l’oiseau mythique de l’Amérique centrale. Le Quetzal est un oiseau de 30 cm avec une queue de 60 cm aux longues plumes à la couleur émeraude et turquoise métallisée. Malheureusement malgré notre attention nous ne verrons pas de quetzal mais le but est atteint nous n’avons plus chaud, nous avons même froid et nous voyons contraints de sortir la petite laine, le matin le thermomètre affiche un petit 10° ce qui n’était pas arrivé depuis les hautes altitudes du Pérou.

La route nous fait passer par le périphérique de San José, les villes d’Amérique du Sud nous ont refroidi et nous évitons au maximum de les traverser. Quelques courses effectuées dans un Wallmart, premier magasin américain que nous rencontrons avec les multiples variétés de Donuts (Samuel est aux anges) et tous les produits américains à des prix exagérés.

Nous retournons direction la côte pacifique pour la traversée du Crocodile bridge où nous comptons une quarantaine de crocodiles, nous comprendrons pourquoi quelques minutes plus tard en voyant un homme jeter de la viande pour les attirer et conserver l’attrait touristique du lieu puisque autour de ce lieu, il y a nombre de boutiques, hôtels, restaurants, etc, … c’est le seul et unique intérêt à plusieurs kilomètres à la ronde.

A 17h45, nous arrivons à Puntarenas pour attraper le ferry de 18h qui nous mène à la péninsule de Nicoya. En attendant le ferry, nous faisons la connaissance d’agriculteurs bio costaricaine très sympathiques qui viennent faire leurs livraisons dans la péninsule où sont installés beaucoup de restaurants et notamment des français. La traversée est un grand moment de quiétude.

Nous trouvons un bivouac sur une plage avec quelques cabanes et leurs habitants.

Philippe et Thomas partent avec le fusil à harpon pour chasser, ils longent d’abord la plage puis arrivent devant une rivière qui leur barre la route. L’eau est très trouble, la rivière fait environ 10 mètres de large, l’endroit est sans aucun doute infecté de crocodiles. Ils tentent le tout pour le tout et se jettent à l’eau en nageant rapidement et arrivent de l’autre côté de la rivière sain et sauf et peuvent commencer leur partie de pêche, ils ramènent de quoi assouvir nos appétits avec du sorbe, du mérou et du katchouka.

Nous observons les singes se balancer au-dessus de nous et essayons le shampoing à l’eau de mer pour ne pas trop utiliser l’eau de la cuve et ne faisant que nous rincer à l’eau claire, pas si mal… Ces quelques jours passés au bord du pacifique nous réjouissent mais il faut repartir, nous nous disons que de toute façon nous ne serons pas loin du Costa Rica quand nous serons installés au Mexique donc que nous pourrons revenir.


 
 
 

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