La Colombie
- philippe viejo
- 12 avr. 2017
- 8 min de lecture
L’arrivée au Colombie a lieu le 3 février, la sortie de l’équateur se fait facilement, l’entrée en Colombie est un peu plus difficile arrivée à la frontière vers les 14h nous ressortons du poste de douane, il fait nuit. Par contre le premier contact avec les colombiens est très jovial et sympathique. La police touristique nous accoste quand Philippe lui dit Buenas tardes Señor, il lui répond Ah no ! Señorito ! Amusant cette homosexualité affichée !
Beaucoup de personnes, nous avez mis en garde pas de conduite de nuit en Colombie, les colombiens doublent sans aucune visibilité, heureusement nous avions repéré un bivouac pour la nuit à juste 10 km de la frontière sur un parking proche du sanctuaire de Las Lajas.


Le lendemain, nous partons à la découverte de ce sanctuaire qui a été construit autour d’une grotte où une petite fille a été appelé par une sainte en 1754. Une petite chapelle avait été érigée la même année mais la construction du bâtiment actuel a débuté en 1916 et s’est achevée en 1949.
C’est un haut lieu de pèlerinage pour les colombiens, le bâtiment est entièrement noir et blanc et enjambe le canyon.
Nous décidons d’avancer pour régler la question du shipping entre la Colombie et le Panama, en effet il n’y a pas de passage possible de la frontière par la voie terrestre. Nous envoyons un mail à la société Hoegh pour avoir un devis et tombons d’accord sur 1800 $ pour un trajet d’un jour alors que nous avons payé 3800 € pour le trajet Anvers- Montevidéo 40 jours ! Mais il n’y a aucune autre solution pour passer de l’Amérique du Sud à l’Amérique centrale avec un véhicule. Régulièrement des ferrys sont organisés mais ne durent jamais bien longtemps. Le dernier devait ré ouvrir en Février de l’année dernière mais n’en a pas eu l’autorisation. Il y a seulement 2 compagnies qui font le shipping donc les prix sont énormes.
Nous traversons assez rapidement Cali entouré de champs de cannes puis Medellín où nous sommes surpris par un sport apparemment couramment pratiqué par les jeunes locaux. Ils s’accrochent à des véhicules dans les montées avec leurs vélos sans pédales et sans freins et empruntent les descentes à tombeau ouvert, un cycliste est passé à 30 cm de nous en se baissant pour passer sous notre rétroviseur et en hurlant.
Après 3 jours de route, nous arrivons à Carthagène des Indes pour commencer à organiser le shipping (le transport du véhicule par bateau) et apprenons que celui-ci n’aura lieu que le 23 février cela permet de visiter le nord de la Colombie pour faire une petite pause plage et détente, sur place une opération de survie de l’armée colombienne a lieu, des soldats s’installent dans des hamacs pour 36 heures à quelques mètres de notre camping-car ils sont en assistance psychologique et matérielle d’un groupe de 15 pilotes de l’armée dans un canot de survie au milieu de la baie sans eau et sans nourriture et avec obligation de faire quelques brasses dans l’eau régulièrement. Nous sympathisons avec les soldats qui invitent Philippe et Thomas à venir avec eux dans leur barque pour aller rendre visite au canot de survie, ils se retrouvent donc tous les deux à dire bonjour à 15 personnes grelotantes, entassées, les fesses dans l’eau et à leur adresser quelques mots de français. Dans la matinée, ils les aident à réparer un moteur, une petite vie commence à s’organiser autour du camping-car.
Nous avons ensuite le plaisir de retrouver nos amis rencontrés à Cuzco puis revus dans le Nord du Pérou, Jorge et Christina. Nous passerons de très agréables moments en leur compagnie à la playa Velero où nous pouvons nous baigner malgré la vase. Nous nous régalons à pêcher des petits poissons que nous dégustons en friture à l’apéritif le soir. Playa Velero est une plage organisée avec des petites paillotes et des restaurants, le camping y est gratuit ce qui est très rare en Colombie, elle est située dans une petite baie, les eaux sont donc très calmes, les kite surfeurs batifolent dans la mer.
Nous nous voyons plusieurs jours avec Jorge et Christina avant leur retour pour le travail en France, ils en profitent pour nous inviter chez nous, ils apportent le repas et cuisinent dans notre camping-car, que de bons instants. Merci los amigos !
Après leur départ nous montons plus au nord en traversant la ville de Baranquilla célèbre pour son carnaval qui est en préparation, puis de Santa Martha pour monter dans les montagnes vers la petite ville de Minca, la route est très étroite mais magique, la végétation tropicale, luxuriante, nous arrivons au village et avons pour objectif le mirador dans le parc de El dorado mais la route se fait de plus en plus étroite et nous sommes obligés de rebrousser chemin, le village est tout petit et envahie par les touristes c’est un haut lieu du tourisme zen, méditation, fumette, etc … Ce n’est pas pour nous. Après une journée de route complète nous retournons à notre point de départ la playa Velero où nous savons les vagueauvent arrivés, il est nuit nous ne les voyons donc pas.
Au petit matin du jour de la St Valentin, nous retrouvons Lalie, Céleste, Sandra et Julien à l’autre bout de la plage et poussons leur camion de déménagement jusqu’à notre campement pour éviter de démarrer le moteur. Au soir après un bon petit apéritif, un repas est pris tout ensemble dans le restaurant voisin du campement.
Ayant encore des papiers à faire pour le shipping, nous partons jusqu’à Carthagène passer une journée, entre temps les vagueauvent sont partis encore plus au nord et envoient des photos de leur bivouac magnifique juste sur le bord de la mer, une fois les formalités achevées, la route est reprise pour les rejoindre au Nord de Santa Martha. Malheureusement le lendemain un monsieur demande une propina car le lieu est soi-disant privé et la propriétaire pourrait nous faire déguerpir.

Décision est prise de partir tous ensemble pour retrouver un autre coin de paradis, après plusieurs campings visités avec des prix excessifs pour des services inexistants, un camping sommaire est trouvé dans une communauté au camping San Martin mais cette fois avec un tarif décent et quelques services, nous avons la douche (froide il ne faut pas rêver non plus) et les toilettes, une machine à laver très rustique que Sandra utilisera avec l’aide du propriétaire des lieux …. Il lui fallait revenir tous les quarts d’heure pour remettre en route le cycle.
Le camping est surtout intéressant car il est situé à 5 minutes de marche d’une rivière où l’on peut se baigner, nous laissons les quatre enfants partir seuls s’éclater dans l’eau. Avec Philippe, nous partons faire une balade jusqu’à la plage située à 15 minutes de marche. La plage est magnifique mais la mer très agitée.

Le lendemain après un repas du midi partagé tous ensemble avec plat de pâtes aux crevettes accompagné par une bonne bouteille de vin alsacien offert par nos locataires, nous partons jusqu’à la plage en traversant la superbe forêt luxuriante accompagnés par le cri des singes hurleurs, les enfants se baignent dans la rivière se jetant dans la mer en revenant après une discussion avec une infirmière locale nous apprenons que la rivière où les enfants se sont baignés était remplie de crocodiles, les enfants sont toujours entiers.

Le dimanche 19 février, le temps est venu de retourner à Carthagène pour procéder au Shipping, le camping-car doit être déposer deux jours avant le départ du bateau au port. Le matin du 21 février, Philippe part avec le camping-car et nous intégrons un superbe appartement pour quelques jours brillamment dégoté par Sandra des vagueauvent qui ont la même date de shipping que nous à un jour près. Sandra arrivée un jour avant nous sur place a sillonné les rues avec ses filles pour trouver un logement propre et pas trop excessif au niveau prix, elle s’est retrouvée à visiter entre autres une chambre à 8 lits en nettoyage complet en compagnie de deux grands noirs. Nous intégrons un appartement dans la partie touristique de Carthagène dans un immeuble moderne de 18 étages avec tout le confort moderne qui il faut l’avouer nous fait un peu de bien surtout que l’appartement est vaste, environ 40 m2, a deux chambres bien séparées, une grande cuisine salle à manger tout équipée, deux salles de bains et une terrasse. L’immeuble a une piscine, les enfants en profiteront bien.
Philippe passe la matinée au port pour embarquer le camping-car, les contrôles sont très succincts, les autorités se contentent de soulever quelques affaires en se prenant en photo.
L’agent pour le shipping nous a demandé d’attendre le départ du bateau avant de faire la réservation des billets d’avion, nous avons quatre jours tranquilles devant nous pendant lesquels nous en profitons pour visiter la très belle ville de Carthagène.
Carthagène des Indes est une ville classée au patrimoine de l’Unesco depuis 1984. Elle a été fondée par les conquistadors espagnols et est devenu un port important de transport de l’or, de l’argent, de plantes, d’animaux, de minéraux vers le vieux continent.

La ville coloniale est fortifiée, les rues sont agréables, colorées de pastels. La plupart des maisons ont récemment été rénovées, les belles portes s’ouvrent sur des patios fleuris qui invitent à la détente. Nous déjeunons dans un Crêpes & Wafles dans un patio autour d’un petit bassin avec fontaine avant d’aller visiter le musée d’Art moderne de Cartagena et de découvrir les peintres colombiens. Dans les rues, les vendeurs proposent des copies du peintre et sculpteur le plus célèbre de Colombie, Botero, des sculptures de lui se découvrent au fil des cheminement.

Le jeudi 23, nous écumons encore la ville et tombons sur un restaurant le Oh la la tenu par un français Gilles marié à une colombienne.

Au menu, un ceviche délicieux, un poulet mariné avec riz à la coco et en dessert un quatre-quart avec une boule de glace vanille, nous nous sommes régalés merci Gilles.
Le lendemain, ayant eu la confirmation que le bateau contenant notre camion avait bien quitté le port, nous partons en taxi à l’aéroport accompagnés de Julien et Sandra pour faire le tour des compagnies aériennes pour acheter nos billets d’avion Carthagène – Panama City. Il y a en théorie seulement 1 heure et demi de vol mais des prix incroyables, nous avions entendu parler de 150 $ pour l’aller simple mais le billet le moins cher en évitant tout de même une nuit à dormir dans l’aéroport nous coûte 260 $ par personne. Je vous passe les péripéties vécues en passant d’un guichet à l’autre et ne pouvant pas m’empêcher de traiter quelqu’un de « tonta » (ça c’est bien la première fois que cela m’arrive mais nous avons quand même aujourd’hui un bon espagnol et expliquer à quelqu’un qui ne veut rien comprendre pendant 15 minutes cela m’a excédé !). Les 8 billets en poche pour le jour suivant, nous décidons de fêter ça et d’aller au resto entre adultes.

De retour au Oh la la ! Gilles nous offre encore un superbe repas notamment une soupe au manioc parfaite. Les enfants eux ont fait preuve d’une grande débrouillardise, nous leur avions laissé avant de partir un peu d’argent, ils se sont débrouillés pour commander au téléphone leur repas au KFC en espagnol bien sûr et avec l’aide de la responsable de l’agence immobilière qui s’occupe de l’immeuble.
Le Samedi matin nous arrive à 9 heures à l’aéroport, le vol est prévu pour 11 heures, l’hôtesse nous place sur le vol qui part à 10 heures, arrivée à 11h30 à Bogota puis redécollage à 13h et arrivée à Panama City à 16h.
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